La crise sanitaire aurait pu faire craindre un recul des demandes en apprentissage. Toutefois, soutenus par le plan de relance du gouvernement facilitant l’intégration des apprentis dans l’entreprise, les professionnels de la formation dressent un tout autre bilan. Alliant la théorie et la pratique, l’alternance reste sollicitée tant par les jeunes et moins jeunes désireux d’entrer dans le monde du travail que par des entreprises désireuses de trouver le profil qui s’inscrira dans le temps à leurs côtés comme le confirme nos invités.
Alain Tomzack, directeur de l’école des métiers, accompagne 1 200 apprentis répartis dans 15 secteurs d’activité.
Séverine Delidais, directrice de la formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie CCI Côte-d’or Dijon Métropole en compte près de 5 500 sur les six sites de CCI Formation en Côte-d’Or.
Et Olivier Guilloux, dirigeant de l’entreprise ELITE GP Conseil et Crédit (Gestion de patrimoine et courtage) accueille chaque année des alternants avec l’ambition de les recruter et recherche actuellement deux profils.
Que ce soit au sein de CCI Formation ou de l’école des métiers, le nombre d’inscrits augmente en cette rentrée 2020. Avec des statistiques prometteuses, l’apprentissage a la côte.
L’apprentissage affiche un taux de réussite au examen entre 80 et 90% tandis que le taux d’insertion dans l’emploi à 6 mois à près de 90%.”
Séverine Delidais
Pour encourager les entreprises, l’Etat a prévu des primes (5 000 euros pour l’embauche d’un apprenti mineur, 8 000 euros pour l’embauche d’un apprenti de plus de 18 ans) et rallongé les délais pour la signature des contrats, passant de 3 à 6 mois. Pourtant, certains secteurs peinent à trouver les candidats.
Malgré la crise sanitaire, l’hôtellerie-restauration continue à recruter des apprentis mais tous les secteurs d’activité sont sous tension.”
Alain Tomczak
Mais à quoi ressemble le bon apprenti ? Plus que des compétences, les entreprises cherchent plus que jamais des savoir-être.
La motivation et l’engagement vont de paire avec l’alternance car ces jeunes se lèvent tôt, cumulent emploi et formation sachant que l’emploi est à la clé.”
Olivier Guilloux